Le pic de St Barthélémy.....traversée des Monts D'Olmes

Le pic de St Barthélémy dans le Pays d’Olmes.

A la frontière de l’Andorre, la Haute-Ariège cache une zone montagneuse sauvage et préservée. Le vaste massif de Tabe dominé par le pic de St Barthélémy 2348 m, marque la liaison avec le pays d’Olmes. Les activités ancestrales ont enrichi le paysage de multiples sentiers. Simples sentes, chemins de carrières, ou de bergers, aujourd’hui ils ont été réhabilité et reconverti dans la randonnée. Aussi, la Crête du Col Noir et du pic de St Barthélémy, offrent aux randonneurs un goût d’histoire et de nature, ainsi qu’une vue grandiose sur la vallée d’Ax-les-Thermes, les hauts sommets du massif de l’Aston, dominé par le pic de Rulhe 2783 m, (à sa base, le refuge de même nom ainsi que le plateau de Beille, petite station de fond ) Les pics frontaliers de l’Andorre culminants à 2900 m barrant au sud l’horizon.

C’est au village de Montségur dans l’Ariège, dominé par son puissant château que nous nous sommes installés sur le terrain de camping municipal. Chacun avait emmené sa propre tente, soit à une ou plusieurs places. La répartition des places terminée, l’après- midi fût consacrée à la visite du village, de son musée, captivant, émouvant même où nous nous sommes imprégnés d’ Histoire Cathare, puis l’ascension du Pog de Monségur, où vingt bonnes minutes furent nécessaire pour atteindre cette puissante forteresse.

« Monségur ! le rocher d’Ariège qui tend vers le ciel sa forteresse couleur de cendres………dressée dans le bleu du ciel, tout en haut de ces socles que la nature a façonné de ses doigts de géants, pour ceux-là qui n’étaient que des hommes, le sarcophage du souvenir…… »

M .Roquebert.

Le matin nous laissons une voiture au parking du château où se terminera la traversée des Monts d’Olmes au retour du pic de St Barthélémy. C’est au point le plus haut de la petite station de skis locale des Monts d’Olmes que débute notre traversée. Nous abandonnons très vite l’itinéraire du pic de St Bart ’pour bifurquer vers le sud et nous diriger vers le crête du Col Noir, qui se trouve en fait sur le Tour du massif du Tabe (une variante improvisée sur le terrain. ) Cette improvisation nous fait parvenir au col de Cadène 1995 m sur la crête, que nous suivons vers le pic Galénat 2115 m en direction du pic St Bart’. Nous observons une pause, le paysage circulaire est grandiose, tout au fond, serpente la n 20 Tarascon / Ax- les- thermes, l’étang d’Appy qui se découpe du vert des pelouses où un sentier monte au col de Cadène que nous venons de passer. Nous pouvons apercevoir la puissante forteresse de Lordat sur la route touristique des Corniches ( je vous invite à la parcourir car elle est jalonnée de superbes églises romanes et de belles maisons anciennes et se termine au village de Luzenac, connu pour son importante production de talc ) Cette forteresse qui a joué un rôle important après la chute de Montségur fut par la suite démantelée sur ordre d’Henri iv et tomba à l’état d’abandon.

Le sentier toujours en crête, descend maintenant fortement vers le col de Girabel 1966 m au pied du pic de St Bart’, col où nous serions arrivés si nous n’étions pas passés par la crête du Roc noir. Cette variante a été enrichissante et bien agréable. Nouvelle pose avant l’ascension du St Bart’ 2348 m, soit 350 m à grimper, mais bien raide. Sans sentier, chacun monte à sa façon, droit ou en zig zag, car nous ne sommes pas les seuls, rendez-vous donc là-haut. Eugène lui, en profite pour bavarder avec une vacancière Allemande à bout de souffle. Il est vrai que là-haut il y a foule, et qu’en plus c’est l’heure du casse-croûte, et pas question de continuer, mais seulement de trouver un endroit pour se regrouper un peu à l’écart.

Nous ne nous attardons pas, et reprenons notre route plein nord maintenant, le sentier qui est bien balisé laisse tout au fond à notre droite les étangs du Diable et celui des Truites où subsiste encore il semblerait, quelque plaques de neige malgré la température élevée, forêts de pins et vastes pelouses d’altitude ensuite, nous voilà aux anciennes carrières de la Porteille, et pas une goutte d’eau alors que nos réserves s’épuisent. C’est un immense plateau herbeux que nous traversons et de ce point, le nord nous dévoile à l’infini la plaine de l’Aude, la Montagne de la Frau et ses célèbres gorges à notre droite. Cette traversée au doux relief en crête, offre une diversité de paysages, une originalité de parcours. Au Roc de la Gourgue, ce n’est qu’après avoir trouvé le sentier qui nous a fait traverser une zone boisée, que nous pouvions apercevoir dans le fond le Château de Montségur, et dans le lointain, la ville de Lavelanet.

C’est à vue, entre champs, clôtures et barrières que nous avons regagné le parking du château 1056 m situé au-dessus du village et trouvé rapidement l’eau qui nous a fait terriblement défaut. La récupération des voitures au parking des Monts d’Olmes fut une simple formalité. Après les préparatifs habituels nous quittons Montségur, haut lieu de mémoire où, un certain 16 mars 1244, 200 ‘’parfaits’’ ne voulant renier leur foi, furent brulés vif.

Georges.