Le pic des Escurets.
Le pic des Escurets.
Environ un mois et demi après notre dernier passage, la neige s’en est allée, faisant place aux gentianes, jonquilles et autres ‘’ dents de chien’ ’mêlant à la fois leurs couleurs et les saisons.
Partis du plateau du Bénou, nous avons comme premier objectif le pic Barsaut ; le cheminement s’est fait par un sentier par endroit raviné et boueux mais qui, ondulant entre les cromlechs maintenant dévêtus de leur blanche couverture permettait d’admirer plein sud, de splendides sommets encore enneigés : le Mail Massibé , le Montagnon de Bielle, les Cinq Monts……et bien d’autres. L’Ossau lui-même s’est laissé entrevoir.
La montée jusqu’au sommet du Bersaut nous a offert une vue sur la ‘’civilisation ‘’ et ses villes : Oloron, Pau ainsi que les cheminées de l’usine de Lacq. Le temps splendide et une vue bien dégagée, nous ont permis d’atteindre directement notre objectif en coupant directement la piste carrossable mais caillouteuse, pas très agréable pour le pas, mais plus agréable pour les yeux, l’herbe certes rase encore jaunie par son séjour sous la neige, mais égayée par des milliers de petites gentianes étoilées d’un bleu intense.
Abordé par l’extrémité sud est de sa large crête, le pic des Escurets offrait une magnifique vue sur de nombreux sommets proches ou lointains comme : le Roumandarès, l’Andurte, le Rocher d’Aran ou le Trône du Roi à l’ouest.
Après la pause casse-croute fort attendu pour certains, en contre bas et à l’abri du vent, l’heure du retour vers la plaine a sonné. Retour par le col de Marie Blanque, puis le plateau du Bénou où le ruisseau du même nom serpente à loisirs, donnant un charme à ce vaste plateau où vaches et chevaux regardent tranquillement passer randonneurs et citadins venus s’oxygéner.
Le brouillard peu à peu a dissimulé à notre regard, les crêtes où nous avions cheminé le matin même sous le soleil et s’est avec plaisir que nous avons dégusté le traditionnel chocolat au lait « fait maison « » du café de Louvie- Juzon où nous avons nos habitudes, clôturant cette randonnée, qui par la vue qu’elle offrait donnait un air de réelle haute montagne.
Avril 1999.
Georges.