Ansabère ( suite)
Partis du refuge de Linza, nous nous élevons rapidement au-dessus du vallon sur bon sentier très marqué par les nombreux passages, qui laisse à notre gauche une cabane ainsi que la source de linza. Sur la pente opposée, s'ouvre le barranco de Pétragène où en bordure un curieux bâtiment aux rayures verticales rouges rappelant les vestiaires des plages du début du siècle précédent faisant une tache indélébile enlaidissant la montagne: le refuge-vivac appartenant à une fédération de montagne( non gardé mais ouvert toute l'année). Le sentier nous mène ainsi jusqu'au col de Linza, alternant entre pâturages verdoyants et passages rocheux.
La direction est, que nous avons pris nous a fait parvenir au pied de l'arête, bordée à l'ouest par un à-pic et à l'est par une pente bien marquée. Sa largeur est bien suffisante pour annihiler toute sensation de vertige. Après quelques ondulations entre pierres et herbe, nous voilà au sommet du pic d'Ansabère 2360 m. Devant nous, séparé du pic par un vide impressionnant, la Grande Aiguille nous dominant de ses 17 m.Celle-ci a attiré des générations de grimpeurs avertis qui ont ouvert de nombreuses voies d'escalade et qui resteront un défi.
De cette paroi, qui pour nous reste peu hospitalière, un bout de corde pend, sinistre, laissé là par force ou à dessein. Cette ascension, nous permet de découvrir un superbe panorama dans un des plus beau sîte des Pyrénées. Le regard ira se poser sur la Petite Aiguille toute proche, à la citadelle de calcaire du mallo de Achérito, au pic de la Chérito, au pic de Pétragène, et plus au nord, le pic et la Table des 3 Rois. La descente se fera par le même itinéraire, qui dévoilera le fond des 2 barrancos, et surprise, de retour au refuge, c'est du champagne qui nous attendait: heureux anniversaire Henriette !!!!!!!!
Georges.
" Je n'ai fait que ce que je pouvais faire, c'est une question de volonté, mais pour vouloir, il faut souffrir ! "
Ricardo Cassin.